Les Monnaies Obsidionales (1477-1874)

Vous en avez peut-être eu une entre les mains sans le savoir. Les monnaies obsidionales sont rares et difficiles à reconnaitre. Qui pourrait croire, en effet, que ce vulgaire bout de métal, frappé de quelques chiffres et lettres est en réalité une monnaie pouvant valoir, comme celle-ci, jusqu’à 70 000 euros ?

En 2015, Marin Engel, Laurent Fabre, Jean-Philippe Perret et Paul Wattie publient Les Monnaies Obsidionales (1477-1874) aux éditions Monnaies d’ Antan. Cela faisait 118 ans qu’aucun ouvrage ne traitait de l’ensemble des monnaies obsidionales, plus communément appelées Monnaies de Siège.

Sous la dénomination « Monnaies Obsidionale » ou « Monnaie de Siège » se cachent des monnaies frappées en temps guerre, ou de siège bien sûr.

Ici, ce sont les monnaies de 145 sièges à travers le monde que vous proposent de découvrir les auteurs de Les Monnaies Obsidionales (1477-1874).

Au début de chaque siège figure un rapide historique des faits politiques et militaires ; suivent l’histoire du monnayage, sa fabrication, et son utilisation. Vous retrouverez les informations classiques telles le métal, le poids, la taille, la tranche, et une description de l’avers et du revers. Le tout accompagné, dans la plupart des cas, de photos en couleur, voire, de temps à autre, d’informations sur les ventes récentes.

Le livre est très agréable à utiliser. Les monnaies sont classées par continent, puis par pays, et enfin par ordre chronologique des sièges. Si vous en recherchez un en particulier, un index à la fin du livre vous permettra de le retrouver aisément.

Le seul point noir de cet ouvrage est son façonnage. À première vue, vous pensez avoir en main un livre avec un dos cousu de qualité, mais ce n’est qu’un trompe-l’œil. C’est un simple dos carré collé. Et pour 60€, c’est une honte, et une fâcheuse habitude prise par les éditions Monnaies d’Antan pour ses parutions les plus récentes. Le livre a du mal à rester ouvert à plat, et au fil du temps, la colle se durcit et craquelle, ce qui libère les pages.

Si vous voulez transformer ce dos carré collé en un dos cousu bien plus pérenne, il vous en coûtera plusieurs centaines d’euros. Ce genre d’ouvrage n’a pas vocation à être réédité tous les 3 ans, comme le Gadoury ou le Franc ; sa fabrication aurait donc dû être bien plus soignée. Le précèdent livre sur les Monnaies Obsidionale de Brause-Mansfield a été édité en 1897 et fait encore référence dans le domaine ; celui de Monnaie d’Antan, de par son piètre façonnage, ne tiendra pas 118 ans…

Comme vous l’avez compris, fabrication mise à part, ce livre est une véritable mine d’informations que tout numismate professionnel ou amateur se doit d’avoir dans sa bibliothèque !